Bois de rose et teck pour le temple laotien
Edition du 26 Juillet 2007 du midi libre
Après la sala et le logement du bonze, l'association Lao veut bâtir son lieu de culte
« C'est un peu le monde à l'envers. Là -bas, toutes les nouvelles constructions sont en métal et béton. Le bois fait partie du passé.» Quand, dans nos contrées, il fait un retour en force... Au lendemain d'un voyage, fructueux, en Thaïlande, Jean-Christophe Marchal, l'un des architectes du projet de centre culturel laotien, a le sourire.
Il y a un mois, en effet, une équipe de l'association Lao, pilotée par Bounhéng Saignavongsa, s'est rendue dans le nord du pays afin de dénicher le bois adéquat pour débuter la construction du temple. « Il fallait faire preuve de rigueur et pouvoir choisir du bois de qualité, explique l'infatigable président de l'association, le temple étant un lieu sacré et la partie la plus prestigieuse de notre projet. »
Il est vrai que la patience est sans doute l'arme la plus efficace de Bounhéng Saignavongsa, lui qui œuvre sans relâche depuis près de quinze ans pour voir sortir de terre son centre culturel laotien - la grande salle, sala et le logement du bonze ont déjà vu le jour -, édifié grâce aux dons et au travail bénévole de nombreux acteurs du projet.
Cette persévérance et l'amour de Bouddha ont d'ailleurs convaincu U. Seng-Heng de devenir l'un des plus gros donateurs du temple (lire l'encadré). Il financera ainsi à hauteur de 20 000 € la porte de l'édifice et a assuré l'hébergement et la nourriture du groupe lors de ce périple à Chiangmai.
« Sur place, nous avons été convaincus par le travail de l'entreprise Chiangmai sudalock co.ltd. Celle-ci nous fournira du bois de rose, une qualité trèsdur, comparable au fer, et du teck. En plus, ce bois a une valeur sentimentale car il provient de forêts du Laos, indique encore Bounhéng Saignavongsa. Bien sûr, le chantier a, du coup, été retardé mais c'était préférable. »
Et de conclure : « Un jour, le centre culturel lao de Bagatelle fera partie du patrimoine de Montpellier. »
Diane PETITMANGIN
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Pagode en fête
Bagatelle. Le 18 juin, l’association Lao a organisé une fête au centre culturel Lao en construction. La fin des travaux se précise.
Source : Magazine Montpellier Notre Ville N°304 juillet – août 2006
Le rêve devient peu à peu réalité.
Quatorze ans après la décision de construire un centre culturel Lao à Montpellier, les batîments sont déjà bien avancés. Suffisamment pour organiser la fête religieuse du Phapa Samakhi le 18 juin. Près de 400 personnes, Laotiens pour la plupart, mais aussi des européens, venus de la France entière, se sont rassemblées à Bagatelle. Ce songe qui prend forme est dû à l’association Lao du Languedoc Roussillon, présidée par Bounhéng SAIGNAVONGSA. « Nous avons reçu des subventions de la Ville, de l’Agglo et de la Région, précise-t-il. Cependant, la plus importante partie des 2 millions d’euros nécessaires à ce projet vient des dons privés venus de partout. Ce sont surtout des personnes âgées qui nous envoient de l’argent ».
Le temple reste à construire.
Déjà , le premier bâtiment est sorti de terre. Il abritera le logement du bonze, les cuisines, les locaux techniques et la « sala », la grande salle du centre culturel. Cet endroit vivra au travers d’expositions. Un grand bâtiment en bois abrite déjà la statue du Bouddha. Il s’agit d’une salle de méditation dont la toiture à quatre pans représente une fleur de lotus. Reste à construire le temple.
Le dernier volet de ce projet coûte encore très cher. Bounhéng SAIGNAVONGSA estime sa construction à 360 000 €. Déjà 200 000 € sont dans les caisses de l’association et le président envisage de demander un prêt bancaire pour que les travaux puissent commencer rapidement.
En attendant, les dons continuent d’affluer et les fidèles réunis ce 18 juin offrent de la nourriture destinée aux quatre bonzes présents. Parmi eux, le Vénérable Somsathith KANTHASILO, venu de Lyon a été choisi par l’association pour demeurer à Bagatelle d’ici la fin de l’été. Le moine a une autorité morale très importante chez les bouddhistes, indique Bounhéng SAIGNAVONGSA. Il sert de guide spirituel mais aussi de conseiller pour tous les sujets. Quand les gens viennent le voir, ils savent qu’ils devront suivre obligatoirement l’avis qu’il énoncera ».
A la rentrée, l’association espère organiser une journée portes ouvertes afin de familiariser les Montpellièrains avec ce nouveau pôle culturel de la ville.
Infos : Association Lao du Langue-doc Roussillon : 04 67 87 00 92
PRESSE :
- Midi libre - 15-10-2006 (pdf)
- Le Moniteur Sept-2006
Pose de la Première Pierre, le 1er Mars 2003
Cérémonie religieuse avant la Pose de la Première Pierre,
en présence de SAR le Prince Souryavong SAVANG, Président de la Famille Royale Lao.
Pose de la Première Pierre du Centre Culturel et Cultuel Lao de Montpellier par Mr Georges FRÊCHE, Député-Maire de Montpellier, le 1er Mars 2003. En présence de SAR le Prince Sauryavong SAVANG, Président de la Famille Royal Lao.
Vénérable Somsathith KANTHASILO
Hérault Une pagode à Montpellier
MAG | Méditerranée
N° 5343 du 21/04/2006
L'un des joyaux de l'architecture sacrée laotienne aura bientôt sa réplique à Montpellier. La communauté laotienne régionale fait édifier dans le quartier du Val de Croze, à l'ouest de la ville, un centre culturel et cultuel bouddhiste. La démarche est inédite. «
C'est la première fois en Europe que notre communauté construit une vraie pagode, qui ne soit pas simplement l'adaptation d'un bâtiment existant», souligne Bounhéng Saignavongsa, président de l'Association lao du Languedoc-Roussillon. Le projet, vieux de quatorze ans, a pour maître d'œuvre deux architectes français, Christian Laune et Jean-Christophe Marchal.
L'ensemble, installé sur 3 500 m2, sera réalisé en deux tranches.
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